Kellestom par ...Y. Erre-Serra
Texte lu lors du vernissage du 7 octobre à l'Espace des Arts - Le Boulou (66)
« il convient de souligner la richesse des tons automnaux que l’on retrouve dans la plupart des oeuvres présentées ici.
C’est une peinture lyrique, il y a du mouvement et pour les toiles aux teintes sourdes ou sombres qui certes comportent un côté obscur, la lumière n’est jamais bien loin.Comme dans une partition musicale dramatique.
On peut trouver dans certains travaux, une similitude avec l’art pariétal ; en effet, on distinguera des silhouettes brunes, élancées, qui rappellent les chasseurs de la préhistoire ; ces apparitions fugaces sur la surface de la toile semblent avoir traversé les couches successives du temps et font écho aux personnages urbains contemporains que l’on voit sur d’autres toiles semi-abstraites de l’artiste.
Cela signifiant, peut-être, que quelques soient les âges de l’homme, le temps et l’art sont les témoins de son passage sur terre, le premier, en faisant un simple mortel, le second, le rendant immortel ».
Y. Erre-Serra pour l’EDA
]]>Couleurs éthérées et volumes évanescents, loin de renforcer le sentiment de l’aliénation, effleurent l’intervalle entre vide et création, intervalle pré figuratif oé les formes et les lieux sont en instance d’être.
Les oeuvres de Kellestom témoignent d’une mystique post-moderne, ayant réussie sans amertume, à faire le deuil de l’ère moderne. Clés, verrous, fils électriques é détournés de leurs emplois et de leurs fonctions : les clés ouvrent les portes des songes et les fils ramènent de la déchirure à la sérénité.
Dans ses toiles, peinture, collage, Kellestom devine la présence d’un réel infra matériel oscillant entre figuration et abstraction.
Par la présence impalpable de l’humain perdu en coquelicot dans l’étendu minéral, l’artiste offre à celui qui découvre sa peinture ce que Victor Hugo appelait les vivants indistincts de l’espace.
Osama Khalil
Philosophe Directeur de l'Espace Le Scribe-L'Harmattan
21bis, rue des Ecoles 75005 Paris
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Jean-Paul Savignac, écrivain traducteur, s’intéresse à l’héritage gaulois, jusqu’ici occulté, en particulier à la langue gauloise qu’il a à cœur de révéler et de partager. Ses poèmes en gaulois, qu’il a traduit en français, sont autant de tentatives évocatoires que les peintures de Kellestom magnifient.
Ensemble, ils souhaitent offrir le fruit de cette expérience enrichissante à un grand nombre de personnes qui auront envie de voir le résultat de ce travail.
Jean-Paul Savignac
écrivain et traducteur français
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Kellestom, tel est son nom dont elle veut garder le mystère, arbore des cheveux aux reflets lumineux, une coupe boule au ras du menton et une frange lissée façon Chantal Thomass. Elle vous regarde de ses yeux à la fois vifs et tristes, dessinés d'un trait d'eye-liner. Quand elle vous parle, elle ajoute à ses mots, des gestes expressifs à hauteur du buste, afin, sans soute, de donner de l'ampleur à son petit gabarit.
C'est une femme d'allure sportive, en jean et tee shirt qui vous mène d'un bon pas dans les rues de New York, qui dégringole les escaliers du métro à la vitesse de son esprit. Coquette , elle l'est aussi. Elle saura trouver, dans un emploi du temps chargé, la manière de « se faire belle » pour le vernissage : elle sera la dame en noir avec ses mitaines. Comme elle est créatrice , elle aura chaussé des escarpins extra-ordinaires en plastique transparent et aux talons rouges et portera au doigt, en touche de rappel, une bague rouge. Allusion aux tonalités de certaines de ses toiles ?
C'est une femme forte car à la fois disponible aux autres et détachée. Attentive, elle sait entendre le désarroi d'une compagne de voyage. Elle va également au-devant des autres : sur le ferry nous emmenant à la statue de la liberté par 30 degrés au soleil, elle prêtera son chapeau à une dame suédoise âgée. Elle se montre aussigourmande et épicurienne , me proposant de partager une pause goûter bien méritée, après une longue marche. Kellestom, donne puis elle sait se recentrer sur elle même, puiser en elle pour un temps: sur l'étage du bus qui nous fait visiter Manhattan, elle se retire parfois dans ses pensées ou ses observations solitaires.
Kellestom, sensible à l'amour des autres, prend des allures déroutantes de petite fille, en sautant sur place, quand elle apprend la visite de son ami Charlélie Couture au vernissage ou en se pendant au cou du peintre Smira et de sa femme qui l'invitent à dîner..
Kellestom est curieuse , aime beaucoup voyager et les souvenirs des pays du monde visités avec son mari, la rendent loquace et émerveillée. Intelligente bien sûr, pour être capable de changer d'opinion. Pas particulièrement attirée par les musées d'histoire naturelle, elle nous suivra quand même, dans les couloirs de celui de New-York pour découvrir et observer des représentations d'animaux de tous les continents et des figurations de pigmés! Matériau vivant qui constitue, à lire ses écrits, une source constante d'inspiration dans sa démarche picturale…
Enfin, l'artiste Kellestom : c'est en effet l'art qui nous a réunies toutes les deux et avec d'autres, dans cette exposition collective à New-York. Toujours en quête du beau, elle manie son appareil photo à sa façon, grâce à son œil affûté qui sélectionne et cadre dans la rue. Sa peinture à l'huile et ses dessins mixtes nous livrent des radiographies claires ou obscures de villes et d'hommes. Kellestom aime les choses élégantes, équilibrées et le site internet qu'elle a créé (www.kellestom.com) en est une preuve supplémentaire.
Son œuvre raisonnée et sensible n'est pas l'oeuvre d'une farfelue, comme elle aime à se qualifier parfois, mais celle d'une artiste courageuse, indépendante et libre dans sa création dont j'ai fait la connaissance durant ces cinq jours à New York.
Claude Miquel. (Artiste exposant à New-York avec Kellestom)
]]>"La présente exposition rayonnera sur les cimaises jusqu'au 9 novembre 2016. Un bel automne en compagnie de KELLESTOM, puisque tel est le nom d'artiste du peintre présentement invité, en fait invitéE.
Un pseudo dont certains psy pourraient nous dire qu'il porte en lui cette question de quête identitaire : "quel (quelle) est cet homme". Les psy aiment à nous glisser des puces à l'oreille mais on n'est pas tenu de les y garder plus longtemps, puisqu'en matière d'arts plastiques, de peinture, de graphisme, il est plutôt préférable de faire confiance à ses yeux qu'à ses oreilles -même lorsqu'il s'agit de peinture musicalisée.
KELLESTOM donc peint et n'en est pas à son premier coup d'essai. Ni non plus à sa première exposition dans notre région, notamment en cette région d'Albères qu'elle connaît bien. Formée aux Beaux-Arts à Paris, elle est entrée presque simultanément en "carrière" par la porte hexagonale et par la porte internationale, du côté de la .
Une simple indication pour souligner que la géographie, ses lieux et ses distances, entre les villes et les hommes, jouent chez elle un rôle "générateur". Et joue également comme rôle de "stimulateur" sa représentation dans des manifestations, que ce soit en France ou à New York, et sur les catalogues de galeries aux noms comme la "Little van Gogh" de Bruxelles ou la "Fellini Gallery"de Berlin.
Bref, notre KELLESTOM est une "bougeuse", et tout ce qui bouge est de l'ordre du vivant, même si cela n'est pas clairement exprimé dans un genre, sexué, dans l'Histoire de l'Art, comme du figuratif ou de l'abstrait, dans une esthétique occidentale ou dans une esthétique qui prend ses appuis ailleurs.
Ailleurs et ici, comme couleur et graphisme, une dichotomie que l'on trouve dans son travail, quel qu'en soit le format mais le plus généralement structuré verticalement, traduit par une rencontre parfois télescopée de signes formels ou chromatiques mais majoritairement équilibrés dans un équilibre de verts et rouges comme de blancs et de noirs qui revendiquent pleinement le même titre de couleur que leur potes de palette...
En d'autres temps, KELLESTOM aurait pu être nuagiste, ou lyrique. Mais, elle n'est pas femme d'abstraction totale, ni éprise de nébuleuse pleinement tachiste, car réside en elle un fort attachement au monde et à l'humain, à ses profils, à ses fantômes, à ses masques, un attachement ravivé -car les acryliques parlent à voix haute- par ce jeu de l'ailleurs et de l'ici, de la parisienne et de l'albèrienne, de cette européenne gourmande des quatre points cardinaux, de ce peintre à l'esprit tellement ouvert par le principe et le tribut de bonheur ou d'amertume du voyage, du contact avec d'autres espaces, habitats, gens, et coutumes, qu'il pourrait aujourd'hui peindre les yeux fermés ou bandés.
Ses tableaux sont comme des explorations, jouant -avec vigueur mais sans outrance ni violence- de présences et d'évanescences. Ils nous confrontent à des avènement visuels apaisés, manifestations d'une émotion, d'un désir, d'un souvenir, d'un rêve, d'une absence.
KELLESTOM titre la plupart de ses toiles (bien des fois mixtes, avec des inclusions et des collages d'objets), c'est une habile manière de nous proposer une clef pour pénétrer la cartographie de son univers".
METBARRAN (blog)
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Kellestom vu par...Philippe-Manuel MERCIER
"... Jouant avec finesse des aplats et des teintes, du clair au sombre, en fonction de la texture et des légères aspérités souhaitées de la matière, elle utilise la technique mixte.
La qualité de son talent, son intense capacité de travail et sa ténacité, mais aussi l'exploration, l'observation autour du monde constituent une source qui alimente sa veine imaginative.De ses voyages naît l'inspiration qui apporte à son travail ce regard porté sur l'inconnu, sa découverte, son étude.
Sa sensibilité n'est pas éliminée, elle est devenue un contenu spirituel transmis de façon immédiate, hors des formes connues. Ce processus engendre un espace "multidimensionnel" "une poétique de l'espace naturel", pour s'en imprégner et le pénétrer de plus en plus profondément, pour exalter la lumière et les paysages dans l'abstraction.
Kellestom développe une peinture gestuelle, dans laquelle elle restitue son ressenti. Cette renaissance à elle-même exprime la révolution de prise de conscience en tant que "femme spiritualité": c'est l'émergence d'une abstraction lyrique organique.
Ces oeuvres témoignent d'une harmonie qui permet au plus grand nombre l'accès à la peinture contemporaine, et pour cela nous la remercions infiniment.
Philippe-Manuel Mercier
le 7/10/2016
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